en réponse à Re: Mulholland Highway envoyé par Aliocha le 20 janvier 2002 à 01:23:49:
ExistenZ? Bien en fait je l'avais vu en VF donc voilà... Mais, si tout le monde avait été déçu par ce film( dans mon entourage), moi non. Cronenberg est très malin, il fait "jouer" ses spectateurs, leur demande une participation, tout comme le cinéma de Lynch ou Kubrick.
ExistenZ, est réellement un film de série Z, pour moi. Ce que j'entend par là c'est qu'il ressasse toutes ces obsessions cinématographiques et existencielles (ce qui est un peu la même chose j'en convient) en un seul film. Il s'amuse avec le côté "sérieux" de son cinéma, le renverse et le remu dans tous les sens. Je me trompe peut être mais je trouve cela très courageux et prometteur pour la suite...cela sous entend que ce film, sorte de sous conclusion au premier chapitre de sa filmographie ammènera par la suite de nouvelles "réflexions à coeurs ouverts" du Dr Cronenberg. Il a peut être tourné une page, ou pas. Dans tous les cas effectivement, ce film est fascinant, comme l'étaient une Histoire Vraie de Lynch ou Eyes Wide Shut et Barry Lindon de Mr Kubrick dans leur volonté (tels qu'ils me sont apparus à moi) de rompre avec leur cinéma d'avant.
Qui attendait un film comme Eyes Wide Shut avant sa sortie? Tout le monde prévoyait (espérait?) au vu des fausses rumeurs précédants sa sortie un film dans la veine d'Orange Mécanique ( on parlait de fascination...même si c'est le film que le temps taraude le plus, Orange Mécanique a au moins la qualité d'être un film à caractère fantasmagorique).
"une oeuvre aussi intime, exigeante, profondément troublante... " oui, Eyes Wide Shut est tout cela. Comme le juste "portrait miroir" (je ne sais pas si je suis bien clair) de toute les étiquettes qu'on lui avaient précédement collé. Dans Eyes Wides Shut on en arrive à la conclusion renversante que Kubrick aimait les hommes, les femmes leurs unions, la famille. Puis en se retournant sur sa filmographie on se rend compte qu'il n'a jamais filmé autre chose que cela, des "cellules humaines" éventrées par la folie, la guerre ou la bétise mais toujours la condition humaine, avec respect, parfois un humour noir décapant, mais toujours avec respect et une immense lucidité: Les yeux grands ouverts.
Pour en revenir à Cronenberg et son ExistenZ, d'abord une seconde vision me serait nécéssaire, puis j'attend ses prochains projets pour jauger la place d'ExistenZ : D'abord Spider, puis Painkillers avec Cage et l'artiste conceptuel Orlan. Sur, ce que j'en ai lu, "le body art et le combat contre la douleur".
Attirant n'est ce pas?