“L'emploi du temps” semble être le film à voir de cet automne. J'en parle autour de moi, les visages se transforment. Il suffit de lire l'article dans les Cahiers : l'auteur bafouille, il s'égare... Encore bouleversé.
Un des rares films JUSTES que j'aie vus. Le style à l'arrière plan, invisible. Pas d'esbrouffe. Pas d'effet grossier. L'impression comme je l'ai lu quelque part que la caméra a enregistré accidentellement ce à quoi on assiste. D'une pudeur rare. Aucune explication psychologie. Aucune hystérie dans le jeu ou le montage. Une grande sérénité, presque idiote, comme le sourire qu'affiche Vincent continuellement, un sourire niais, un sourire de dépression, un sourire d'innocence aussi.
Il faut être fou ou stupide ou complètement aveugle et sourd pour ne rien recevoir de ce film terrible. Ne le ratez pas, c'est un film de salles, à voir et à entendre en GRAND, en se concentrant sur l'écran, pas un objet de télé. Plus de 140 copies ont été tirées pour ce film. Le film est presque partout. Près de 120 000 entrées en tout (sources cinebox-office.com). C'est très peu : le film ne restera pas éternellement à l'affiche.
« Ah que les hommes ont donc la mémoire courte et se peut-il qu’en devenant des pères, ils oublient aussitôt qu’ils ont été des fils. »