Revu Les Amants du Pont-Neuf en DVD hier. Toujours aussi magnifique près de dix ans après sa sortie ciné. Ce film magique, essentiel, nous venge de la perte d'un poème jamais retrouvé de Rimbaud intitulé Les Amants de Paris... Peut-être que le grand Arthur aurait apprécié le film de Leos.
Pendant ce temps-là, l'immonde Amélie Poulain continue de remplir les poches de l'industrie du cinéma plus démagogique et racoleuse que jamais. Et dire qu'on parle de poésie à propos de ce machin inepte filmé comme une pub interminable ( il y a minable dans interminable), ça doit bien faire rire Leos. Mais la poésie, douce France, c'est quelque chose de risqué, de mystérieux. La poésie, c'est quelque chose comme le saut en parachute de Mauvais Sang, c'est-à-dire quelque chose de beau, d'aérien et d'incertain. Le poète est voleur de feu, a dit Rimbaud. Le poète peut aussi être cracheur de feu, a dit Carax dans les Amants. Le feu, le risque. Voilà la poésie.