en réponse à Etat de solitude et solitude de l'état envoyé par pierresoel le 19 février 2002 à 12:16:01:
A propos de la pudeur des artistes, de leur volonté de ne pas trop s'expliquer sur leur oeuvre, je peux le comprendre, même si je me régale à lire des entretiens avec des peintres ou des écrivains. D'ailleurs, si l'on prend l'exemple de Julien Gracq, voilà quelqu'un d'une extrême discrétion, qui refuse de trop parler (à noter toutefois, un recueil d'entretiens qui vient de paraître)ou de se montrer... Pourquoi pas ? En même temps, parfois, je me prends à rêver d'un livre qui existerait où Rimbaud en personne offrirait au lecteur quelques réflexions sur son art (à part les célèbres Lettres du Voyant)... ça serait passionnant. Mais, bon, le mystère, la liberté d'interprétation, c'est plutôt excitant...
Pour Delpy, je n'ai pas vu son intervention, mais j'ai réglé ce "problème" dans un message du 30 décembre 2001 (réponse à "si tu t'appellais Lilian")... Disons ici pour résumer qu'il ne faut pas trop idéaliser les acteurs et les actrices. Certains d'entre eux ne sont que de bons outils dans les mains d'auteurs talentueux... Comme chez Bresson, par exemple : Des "modèles"... ou récemment dans L'Humanité... d'où, concernant ce dernier film, l'absurdité d'ailleurs du jury cannois cronenbergien (à part ça plutôt intéressant) qui donne des prix d'interprétation aux "modèles" de Dumont, comme si c'était de vrais comédiens, en entretenant en plus la confusion en donnant aussi un prix à Emilie Dequenne, vraie actrice celle-ci... Exemple extrême de ce que je veux dire: Johnny haliday dans Détective... ok, il a fait d'autres films, mais qui irait dire que c'est un grand acteur ? Pour lui, comme pour d'autres, selon moi, tout est dans le talent de la direction d'acteurs. En parlant d'acteurs et d'actrices, je me demande quand même combien de temps des arnaques (oui, pour moi, des arnaques) genre Jamel ou Laëtitia Casta vont durer dans le cinéma et surtout pendant combien de temps on entendra dire qu'ils ont "énormément de talent"... Mais ceci est une autre histoire.
bye,
A.