Le box-office : Une idée fixe!

envoyé par LaurentM le 12 février 2002 à 10:15:43:

en réponse à J'aime bien Bram Van Velde, mais je préfère Soulages envoyé par Aliocha le 11 février 2002 à 21:21:12:

Moi j'ai vu Astérix et Amélie Poulain égallement.
Alors voilà, ces films ne m'ont pas fondamentallement déplus (je savais à quoi m'attendre). C'est le genre de film vite avalé, vite digèré, vite oublié oui. je ne trouve pas pour autant que ces films là aient été "désagrables", non, plutôt le contraire d'ailleur. L'un comme l'autre sont à prendre pour ce qu'ils sont, comme descomédies bâtardes. Le genre de cinéma parfaitement inutiles, mais pour une grande partie de la population qui va aux cinéma, et qui ne s'intéresse pas au 7ème art en tant que tel, et encore moins à l'histoire de celui-ci, ces films sont une bonne matière. Facile à digèrer, qui vous passe une soirée ou un dimanche après-midi. Pour toi comme pour moi, le cinéma est essentiel, vital (dis moi si je me trompe?) on ne conçois pas le cinéma de la même manière...
Pour ça que le pseudo-débat sur Amélie Poulain m'a laissé froid (et m'a d'ailleur fait rire...), je comprend la "haine" ou la "révolt" de Kaganski sauf que...il se trompe. Bien oui, cela ne sert à rien d'intellectualiser Amélie, car l'auteur ne naviguait pas dans cette sphère là au moment de la réalisation du film. Jeunet est aussi de ceux qui aiment le cinéma "vite avalé, vite digéré, vite oublié", ce n'est pas du cinéma d'auteur. Du simple divertissement, rien de plus que cela. On ne peut pas intellectualisé ce film, c'est incohérent. Si Kaganski y voit un côté "lepeniste" ou je ne sais plus quoi;...eh bien c'est qu'il n'a rien compris. Jeunet n'avait sûrement pas conscience de cela.
Quant tu dis que deux ciné sur quatre diffuse Astérix (et cela devait être la même chose pour Amélie voir plus) cela me semble normal si l'on regarde le nombre de personnes (majoritaire) qui ne voient rien d'autres dans le cinéma qu'un simple divertissement...et puis il y a les autres, nous, la minorité, qui percevont le cinéma comme art, comme "fossille en perpétuel évolution", un art véritable et nécessaire pour nous. Et comme nous sommes une minorité eh bien les salles et la course au box-office est le penchant naturel du gôut des autres...
Je te rassure, cela me fait ch... autant que toi, je ne saurais pas sur se sîte sinon...mais l'on ne peut rien n'y faire, sinon croire au rêve impossible et navrant de vouloir "éduquer les masses". Mais à quoi cela servirait il? Ils sont heureux comme cela, à quoi bon? Le cinéma d'auteur ne les intéressera jamais. "on est tellement mieux devant Astérix à manger du pop corn...."
Le box-office est donc devenu du coup, une idée fixe, puisque le potentiel de personne pensant dans la même direction et recherchant la même chose au cinéma (passer le temps, peu importe la qualité) est extrêment important. Du coup, on se tape des films sur naif et creux comme Amélie, puis des trucs sur Idéfix qui a une idée fixe en tête : son gros os du box office, remplir les caisses!
Amélie Poulain, film tellement creux et formatée que je ne souvenait d'aucune images trois heures après la projection doit son succés à sa superficialité affichée.
Quant à Astérix, l'esprit d'Alain Chabat est jouissif tout au long du film, mais s'essoufle malgré tout au bout d'un moment. Les sketchs des Nuls tenaient le coup parcequ'ils ne duraient que 5 ou 10 minutes, mais sur un format de 1h30...c'est long...qu'est ce que c'est long!
En fait Astérix n'est ni plus ni moins que le penchant des comédies avec De Funés, Bourvil ou Fernandel...Clavier et Depardieu étaient dans le même registre pour le premier Astérix, dans le second épisode, c'est Debbouze qui s'y colle... Je ne dis pas que ce film là est une grande comédie, non, vraiment pas, jute une comédie. Point barre. mais tout de même moins prétentieuse que la merde de Zidi...L'esprit de Chabat y est présent c'est un peu moins laid quand même...
Pour résumer, je ne dirais qu'une chose (qui n'engage que moi of course) les gens sont, globallement, lâches et fainéants, étroits d'esprits, peu ouverts quoi. Et puis surtout, sutout, il n'y a pas d'éducation et d'approche à la culture.
Mais pour que le cinéma d'auteur vive (pas sur-vive) on a besoin de cette opposition là...voilà.

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