Dieu est grand mais "ils" tendent à s'en rapprocher.

envoyé par Laurent LaurentM le 02 février 2002 à 19:13:58:

en réponse à Re: Des dieux des maîtres. envoyé par Aliocha le 01 février 2002 à 23:11:25:

Concernant Starship Troopers, je suis entièrement d'accord avec toi. Un de mes plus grands moment de jubilaton au cinéma...
J'ai vraiment "cru" à ce que je voyais...pour un film "d'action", cela ne met arrivé que deux fois, la seconde étant pour (vire-) Volte-Face (qu'i ne faut SURTOUT pas voir en vidéo mais bien au cinéma, ce n'est pas le même film).
Pour moi, la véritable réusite de cet objet cinématographique tient dns le fait qu'il s'adapte à chaque type de spectateur, il y regarge une multitudes de dégrès de lecture. Comme 2001 par exemple, le film ouvert par excellence, Starship peut être vu tel un simple divertissement pachydermique, de l'art culotté, une critique complaisante et ironique de ce même spectacle.
La définition d'un bon film est, pour moi extrèmement courte et simple : "film qui s'adresse au plus grand nombre".
Ce n'est pas (seulement) un film sur la guerre, ce n'est pas seulement) un film sur les humains dans la guerre,ce n'est pas (seulement) un empillement de scène kitschissime/violentissime et démonstrative à souhait, c'est un film sur l'avenir proche probable de l'humanité (de la condition humaine), sur ce qui nous attend à terme je pense... la jouissance de soi en tant qu'entité physique intelligente et pensante, l'auto comtemplation, plus que cela ne restera.
Ce film me semble imtemporel....des personnage sans passé, ou peu, sans futur, juste un présent actif, des enfants sans âges ni parents (à ce propos la scène non-montrée de la destruction de la ville où vivent les parents des différents protagonistes n'ait pas montré. Dans un film tel que celui-ci, où l'on montre tout, et réalisé par quelqu'un qui n'a jamais eu peur de filmer quoi que ce soit, le voyou/voyeur...cela est très intriguant. La réaction des" enfants héros" est froide...tellement froide. On en arrive au même effet que Dave Bowman, "l'enfant du monde" sans réaction devant ses parents lui souhaitant un joyeux anniversaire...pas le hasard....) (?)
Verhoevent à toujours eu une curieuse manière d'étaler la temporalité dans ses films.
C'est bizarre on "soupconne" toujours Verhoeven de quelque chose, comme un malfrat ce type...grâce à ses années 90 et ses films, Verhoeven parvient à faire peur, on le craint. En électron libre, il a su imposer son genre (mais qui commence à s'essoufler...) pour cela que je le rapproche souvent de Kubrick, pas pour la filmographie, pas non-plus pour les résultats filmés, mais pour cette volonté de.......de....(je cherche le mot)....troubler et bousculer, HEURTER, voilà, les bons esprits bien pensants (avec et sans ironie). Verhoeven se rapproche assez de l'état d'esprit que devait avoir Kubrick en réalisant Dr Folamour ou Orange Mécanique. La même volonté de taper dans la fourmillière, la joli maison de ses pauvres petites bêtes innocentes et appeurées qui courent dans tous les sens...
Donc, oui, le cinéma de Verhoeven est cruel et sadique....mais aussi lucide (la lucidité est forcément dégueulasse pour quelqu'un...mais il n'a pas été lucide sur toute ses films), c'est en quelque sorte un "observateur amateur (ce qui explique son incompétence parfois sur des sujets qu'il ne maîtrise pas trop) de la nature", je le soupconne même de prendre la race humaine pour de simples bestiaux.
Mais il est difficile de réaliser une "oeuvre parfaite" de nos jours, on peut très facilement se laissez aller, tout est là pour vous distraire, puis n'est pas Carax ou Kubrick qui veut. Bon Carax c'est autre chose, mais Kubrick était plus clairvoyant encore....
La Chair et le Sang ou Turkish Delice sont également très réussi, pas vu le Quatrième Homme (de quoi ça parle?),mais je suis nettement plus intéressé par sa période Hollywoodienne actuelle (parceque plus risquée...), Robocop est bien (le Jésus ferrailleux ou la gendarmette tout en inox...), Basic Instinct et Total Recall ont eu le don de remettre en place certaines choses dans leur genre respectif ("la violence qui fait peur" en science fiction, le sexe et l'ambiguité dans le thriller) par contre Showgirl...Rivette le nommait le "plus grand film américain des années 90"...euh....beuh...pas pour moi, vraiment pas, s'il ne devait en resté qu'un (de Verhoeven à Hollywood) se serait Starship Troopers, d'ailleur je crois bien que Verhoeven n'a plus rien a dire et c'est griller la cervelle à force de tou vouloir dire trop vite. La maôtrise du temps est essentielle) Showgirl aurais pu être un charmant (joli, attirant) beignet, mais l'intérieur est creux et l'extérieur pas appétissant, limite bourratif même....Mais je crois qu'il devrait revenir en Hollande, son homme invisible est pour moi la marque flagrante de son dépassement actuel à Hollywood où tout le monde s'y fait bouffer : Scorsese, Wenders, Lucas (mais il a toujours été dépassé par quelque chose ce grand benêt là) Burton, De Palma, Hallen....qui reste t-il?
Il faut sortir (ou avoir toujours été), être en dehors d'Hollywood pour créer aujourd'hui. La marge est plus créative/créatrice/récréative que jamais isn't it?

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